Rayonnant sous la tunique blanche en ce début de saison, Arda Güler a donné un entretien exclusif à L’Équipe ce jeudi.
Arda Güler a pris une toute autre dimension en cette entame d’exercice 2025-2026. Avec 3 buts et 4 passes décisives en 10 matchs, le Turc impressionne par son efficacité dans le dernier geste et fait preuve d’une maturité qui impose le respect à seulement 20 ans. Ce jeudi, le milieu offensif s’est livré au micro de L’Équipe.
Arda s’est confié au sujet des grandes attentes autour de lui : « Le bruit qu’il peut y avoir autour de moi, je ne l’ai jamais vu comme une pression. Cela rendrait mon travail plus difficile. Bien sûr, il y a des responsabilités, mais ce sont des choses qui m’aident à m’améliorer, à élever mon niveau. C’est comme si j’en avais besoin. Certains pensent que je suis trop gentil parce que je ne crée pas de problèmes, mais j’ai beaucoup d’ambition. L’important, c’est de ne pas essayer d’être quelqu’un que tu n’es pas. Dès le premier entraînement, j’ai su que j’avais les qualités pour jouer au Real Madrid ».
« Je crois que j’ai gagné le respect grâce aux frappes que nous faisons à la fin des entraînements. Après cela, c’est plus facile de demander le ballon le week-end, quand il y a un coup franc près de la surface. Mais il faut trouver l’équilibre entre revendiquer certaines choses et respecter les autres. Si un joueur comme Modrić voulait tirer, il fallait le laisser faire sans dire un mot », a-t-il ajouté.
« Si Xabi me demande de jouer gardien de but, j’achète des gants »
L’international turc a évoqué sa relation avec Carlo Ancelotti, l’ancien entraîneur du Real Madrid : « Carlo est l’un des meilleurs entraîneurs de l’histoire. Il ne faut pas oublier qu’il a dit à la presse que je deviendrais l’un des meilleurs milieux de terrain du monde. Davide (Ancelotti) a toujours essayé de m’aider. Je lui suis reconnaissant. Quand je ne jouais pas, c’était difficile, mais cela a alimenté mon ambition. J’attendais mon moment ».
Avant d’enchaîner sur celle avec Xabi Alonso, l’actuel coach du club merengue : « Le premier jour, il m’a dit : « Je sais que ton jeu est instinctif, que tu es un guerrier sur le terrain ». Dans son football, il faut du caractère et de l’agressivité. Mais j’ai totalement confiance en ses plans : si un jour il me demande de jouer gardien, j’achète des gants ».
Enfin, il a mis en lumière sa complicité avec Kylian Mbappé : « Je pense qu’il faut le laisser jouer où il veut. Son talent lui donne ce droit à la liberté. Quand il redescend au milieu, ce n’est pas sans raison : il comprend ce dont le jeu a besoin. Et quand il le fait, c’est à moi d’occuper sa place. Nos qualités sont complémentaires. Nous nous comprenons très bien, tout est fluide. Parfois, avant un match, on se dit : « Aujourd’hui, on pourrait faire ceci ou cela ». D’autres fois, un simple regard suffit ».
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