Xabi Alonso doit jongler entre les egos et les statuts des différents joueurs de son effectif au cours d’une saison superbement lancée.
Le Real Madrid de Xabi Alonso avance comme un rouleau compresseur. Douze victoires en treize matchs toutes compétitions confondues, et une seule ombre au tableau : l’Atlético (5-2). Sportivement, tout semble presque parfait, mais dans les coulisses, le vestiaire madrilène s’enflamme parfois. Après Valverde et Camavinga, c’est désormais Vinicius qui a ravivé les braises. Son mécontentement public lors du Clasico a mis en lumière la face cachée des débuts du technicien basque sur le banc merengue.
Avant cet épisode, c’est Fede Valverde qui avait exprimé son agacement à l’idée d’évoluer comme latéral droit, profitant de l’absence de Carvajal et Trent. Alonso avait alors réagi fermement, le laissant sur le banc le lendemain. Même tension chez Camavinga, qui n’a jamais caché son inconfort en tant qu’arrière gauche. Le cas Vinicius s’ajoute à cette série. L’ailier brésilien, longtemps intouchable, voit désormais Rodrygo lui disputer sa place à gauche.
Les deux n’ont partagé le terrain que 66 minutes cette saison. Le Clasico a fait exploser sa frustration au grand jour, sous les yeux de 84 000 spectateurs et de millions de téléspectateurs. Face à ce climat électrique, Xabi Alonso doit désormais démontrer une autre facette de son talent : celle de gestionnaire d’ego. Un défi toujours délicat à un tel niveau de starification dans le football moderne.

