Jude Bellingham : « Il ne faut pas se laisser influencer par les réseaux sociaux »

Photo Marta Fernandez Jimenez / Shutterstock

Milieu de terrain offensif du Real Madrid, Jude Bellingham, s’est confié longuement en tant qu’ambassadeur de Laureus, une organisation qui récompense les sportifs de haut niveau.

La santé mentale liée à l’impact des réseaux sociaux sur les footballeurs est un sujet qui devient de plus en plus présent et important de nos jours. Jude Bellingham, international anglais et joueur du Real Madrid, a livré un riche entretien à ce sujet avec Laureus dont il est la figure de proue au niveau de la communication.

« Quand j’étais un jeune joueur à Birmingham, j’avais l’habitude de taper mon nom sur Twitter pour lire tout ce qu’on disait de moi. Mais, même quand les commentaires étaient positifs, j’ai rapidement décidé : pourquoi devrais-je laisser l’opinion de gens qui ne me connaissent pas valider ce que je pense de moi-même ? Je croyais déjà être un bon joueur avant de le lire sur Twitter, alors à quoi bon lire ce que les autres disaient ? Et quand je tombais sur des commentaires négatifs, l’effet était évidemment inverse. Alors, encore une fois, je me suis demandé : pourquoi infliger cela à ma santé mentale », a-t-il commencé.

Le joueur de 22 ans a souligné la dangerosité des nouveaux canaux de communication : « Avec le développement des réseaux sociaux et de la technologie, il y a aujourd’hui plus de moyens de s’en prendre à quelqu’un, de le faire se sentir mal. Et je pense qu’il existe encore un vrai tabou autour de la santé mentale. Je sais qu’il y a eu des moments où je me suis senti vulnérable, où j’ai douté de moi et où j’ai eu besoin de parler à quelqu’un. Mais, à la place, j’ai voulu garder cette image de l’athlète viril qui « n’a besoin de personne ». La vérité, c’est que si, j’en ai besoin comme tout le monde. Et on se sent tellement mieux quand on parle de ce qu’on ressent ».

« La confiance en soi est essentielle »

Jude Bellingham a parlé du côté vertigineux de la célébrité dans le monde du football : « En tant qu’athlètes, on a parfois l’impression d’avoir le monde à nos pieds : gagner beaucoup d’argent, tout contrôler, ne jamais être affecté. Mais la réalité, c’est que si nous sommes capables de montrer notre vulnérabilité, cela ouvre un dialogue plus large pour toutes les personnes qui luttent dans l’ombre. C’est notre devoir, à nous qui occupons ces positions, de devenir des modèles à suivre ».

« La confiance est essentielle : quand tu l’as, tu as l’impression de pouvoir tout affronter. Mais quand elle te quitte, tu te sens plus bas que terre, comme si ton corps ne répondait plus. J’essaie toujours de garder ma confiance élevée, en m’acceptant tel que je suis : je ne réussirai pas toutes mes passes, je ne dribblerai pas tous les joueurs, je ne marquerai pas à chaque match. Plus tu acceptes ça, plus tu te sens en paix avec le fait de ne pas être parfait. Le football, et le sport en général, unissent naturellement les gens : ils te font parler, rire, partager. Et soudain, tu te rends compte que tu as trouvé un ami, quelqu’un à qui parler quand ça ne va pas. C’est ça, le pouvoir du sport et c’est pour cette raison que j’ai voulu devenir ambassadeur de Laureus », a-t-il conclu.

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ParYvan
Yvan Peinaud, directeur de publication du 11 Espagnol
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