Vainqueur de l’Euro et des Jeux Olympiques 2024 avec La Roja, Álex Baena s’est longuement confié au micro du journal espagnol AS.
Après avoir rayonné du côté de Villarreal, Álex Baena a rejoint l’Atlético de Madrid cet été. Stoppé par une blessure musculaire en début de saison, le milieu offensif de 24 ans s’adapte petit à petit à sa nouvelle équipe. Dans un entretien avec AS, il s’est livré sur différents sujets.
Tout d’abord, Álex Baena a évoqué son rapport précieux avec la sélection espagnole : « Je me sens pareil que la première fois. C’est une fierté de venir en sélection et de faire partie de ce groupe. Je suis là pour aider le sélectionneur et l’équipe. C’est vrai qu’avec le temps passé avec les coéquipiers et le staff, on se sent plus à l’aise, plus confiant. Entre ma première convocation et aujourd’hui, je me sens plus important, surtout grâce à la confiance ».
« Après avoir perdu la finale de l’Euro Espoirs et connu ma première convocation avec les A, j’ai vécu un moment personnel très difficile. J’ai même eu des pensées de tout arrêter, de quitter le football. Mais grâce à mon psychologue, avec qui je travaille depuis longtemps, et grâce à ma famille – ma mère et mes frères – j’ai pu sortir de ces pensées. Ensemble, nous avons surmonté cette période », a-t-il ajouté sur la période difficile qu’il a vécue.
« Pedri méritait le Ballon d’Or »
Álex Baena a tenu à parler à coeur ouvert du sujet de la santé mentale dans le sport : « Les gens ne voient que le bon côté : être reconnu dans la rue, gagner de l’argent, vivre confortablement… mais ils ne savent pas ce qu’il y a derrière. Être concentré 24 heures sur 24, voyager sans voir sa famille, ne pas pouvoir faire ce que font tes amis, faire attention à l’alimentation et au repos. Le football paraît beau, mais il est très dur. Nous sommes des privilégiés, oui, mais il y a aussi un revers que seuls ceux qui sont proches de nous connaissent ».
« J’ai commencé à en consulter un quand je suis monté en équipe première à Villarreal. Je jouais tout le temps dans les catégories inférieures, et me retrouver sur le banc a été un choc que je ne comprenais pas bien. À 17 ans, je pensais qu’il fallait être « mal » pour aller voir un psychologue, mais aujourd’hui, même quand je suis heureux, je continue à lui parler. Le simple fait de discuter avec lui me fait du bien. Il est devenu une pièce essentielle de ma vie, qui m’aide à progresser aussi bien sur le plan personnel que sportif », précise-t-il.
De plus, le meneur de jeu espagnol a parlé de sa relation avec Pedri : « C’est le meilleur du monde à son poste, et l’un des meilleurs joueurs du monde, tout simplement. Depuis que j’ai joué avec lui en sélection U19, je suis tombé sous le charme de son football. Je fais partie de la « Team Pedri ». Beaucoup disent que Lamine ou Dembélé méritaient le Ballon d’Or, mais moi, je l’aurais donné à Pedri. Être le métronome du Barça et de la sélection espagnole à son âge, c’est exceptionnel ».